mercredi 17 août 2011

Cité inca, pagaille péruvienne

Le Machu Picchu, une merveille
connue dans le monde entier.
Le Machu Picchu ! Qui n'a jamais été ébloui par la beauté de cette citadelle inca perdue au milieu des Andes ? La visite de ce lieu chargé de magie se promettait d'être l'un des moments forts de notre voyage. La promesse a été tenue : la découverte du Machu Picchu restera longtemps gravée dans notre mémoire. Mais à quel prix ? Des cheveux en moins et du stress inutile, la faute à l'administration désastreuse du site... D'un côté, la cité inca : harmonieuse et magnifiquement organisée. De l'autre, un fouillis indescriptible made in Peru !

Gravir le Huayna Picchu ? Les
chinchillas du site s'en balancent !
Les voyageurs ne cessent de se donner des conseils et des bons plans. En Amérique du Sud, le plus connu de tous est sans conteste le suivant : "Si vous voulez grimper au Huayna Picchu (la montagne en face du Machu Picchu sur toutes les cartes postales, NDLR), levez-vous très tôt et faites la queue devant l'entrée du site. C'est gratuit, mais seuls les 200 premiers arrivés ont le droit d'y monter." C'est ce qu'on appelle la prime à la motivation. Et ça tombe bien, on est motivés !

Déjà fatigués par les longs trajets en
bus, à Cusco, on est en plus agacés !
Seulement, lorsqu'on va acheter notre billet pour le Machu Picchu à Cusco, une des employées du bureau affirme que, pour monter au Huayna Picchu, il faut payer un supplément sur le prix déjà exorbitant de l'entrée au site. Une information qui va à l'encontre des dizaines de conseils qu'on a reçus. On s'enquiert tout de même : "Ce n'est pas la priorité aux premiers arrivés ?" La bonne dame nous répond simplement que "c'est comme ça, il faut payer..." Malgré nos multiples questions et notre circonspection affichée, elle se garde bien de nous dire que les conditions viennent de changer, moins d'une semaine plus tôt ! Perplexes quant aux nouvelles qu'on vient de recevoir, on décide de ne pas acheter notre ticket tout de suite.

Stupéfaction à notre arrivée à Aguas
Calientes ! Plus de billet pour le 20 !
Quelques jours plus tard, on débarque à Aguas Calientes, la ville située au pied du Machu Picchu, où on a prévu d'acquérir notre billet. On arrive devant le bureau à 20h50, dix minutes avant la fermeture, et on découvre une cohue monumentale devant un bâtiment fermé. Plus de 100 personnes font la queue, crient, frappent à la porte. Des Français nous disent qu'ils font le pied de grue depuis près de trois heures. Ils nous expliquent que les exploitants du Machu Picchu ont décidé subitement d'appliquer un quota d'entrées maximales à partir du lendemain, et que plus aucun ticket n'est disponible.

Did, au milieu de la foule,
en a marre de poireauter...
Le hic ? Personne n'était au courant du changement, pas même les guides, venus avec 10 ou 15 clients, et qui se retrouvent sans un seul billet. Alors, face au refus de l'administration de négocier, la résistance s'organise et tout le monde se donne rendez-vous le lendemain matin à 04h30 pour un grand rassemblement. Seulement quelques heures de sommeil plus tard, on est donc de retour sur place. Une cinquantaine de personnes sont déjà là ; une demi-heure plus tard, ce sont quelque 300 personnes qui font la queue. Et on attend, sagement... Quelques mouvements de foule tout de même, et des manifestations d'humeur face à ceux qui essaient de s'incruster...

C'était pas de la tarte, mais on les a
quand même eues, ces entrées ! Ouf !
Vers 06h30, un murmure parcourt l'assistance : il semblerait que les exploitants soient d'accord de faire une exception. "Pero es la última vez !", croient savoir certains. Malgré tout, l'attente continue. A 07h15, la situation se clarifie enfin. L'administration du site cède sous la pression du nombre. Victoire ! Les premiers de la queue peuvent enfin entrer dans le bureau et décrocher leur sésame (sans l'accès au Huayna Picchu, malheureusement). La solution trouvée : les billets sont datés du 21 juillet - le lendemain -, mais peuvent être utilisés le jour-même. Une solution un peu bancale (qui ne fera que reporter le problème au jour suivant), mais une solution tout de même...

Did photographie à tout-va...
Notre ticket en poche, on peut enfin se rendre au Machu Picchu ! Et là, heureusement, les ennuis sont terminés. A notre arrivée, le site est bourré de touristes, ce qui enlève un peu de charme au lieu. Mais ensuite, à partir de 14h00, les groupes de visiteurs commencent à s'en aller. Nous, on a le temps : on reste, on flâne dans les ruines, on prend des photos... En fin de journée, il ne reste plus que quelques dizaines de personnes dans toute la forteresse. La citadelle inca retrouve toute sa magie. Le panorama est encore plus beau que sur les cartes postales. Il est 17h00, l'heure de fermeture, mais on voudrait rester. Les responsables doivent nous chasser...

Beaucoup de complications, mais
tout est bien qui finit bien !
Des centaines de milliers de touristes visitent chaque année le Machu Picchu. Mais de nos jours, ce n'est pas une mince affaire ! Ils paient cher, très cher, pour avoir le privilège de fouler ce lieu sacré et de s'extasier devant la splendeur de cette citadelle merveilleuse. Ils méritent mieux qu'une administration cupide, brouillonne et imprévisible. En ce qui nous concerne, malgré nos mésaventures, on quitte la cité inca ravis. La pagaille péruvienne est loin derrière. Allez, on pardonne !

Sid & Did

2 commentaires:

  1. Super Sid et Did, quand je vois toutes ces photos je me dis que c'est maintenant que je devrais avoir 20 ans hihi.... A tout bientôt et biz à vous deux.... Mams

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  2. Jolis pour vos billets, nous on a eu de la chance ;-) on est arrivé quelques jours avant l'annonce officiel de la limitation des billets. Ouf, pcq qu'on avait qu'un jour pour le faire ;-) mais magnifique endroit et des souvenirs pleins la tete. Bonne fin de voyage... Anne-Laure

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