WTF

Sur cette page, nous énumérons, dans l'ordre antichronologique, toutes les petites tracasseries et bizarreries rencontrées durant nos périples...

NEPAL (15.03.2013 - 12.04.2013)

...

INDE (08.01.2013 - 15.03.2013)

12) Les moeurs des Indiens suscite l'étonnement fréquent des touristes occidentaux. Parmi les choses incongrues, la plus courante est sans doute le mouvement de tête très caractéristique des locaux. Il s'agit d'une sorte de dodelinement du chef, de gauche à droite et de haut en bas. Ça veut dire quoi, oui ou non ?, demande-t-on plusieurs fois. La meilleure réponse : si la personne sourit, ça veut dire oui ; si elle fait la moue, ça dépend... Ben voilà, maintenant c'est clair !

Did passe au détecteur
pour la énième fois du voyage !
11) Les Indiens, souvent frappés par le terrorisme, ont mis en place des détecteurs de métaux partout dans le pays. En tant que touriste, ça fait tout de même bizarre de devoir passer à travers ces appareils à tout bout de champ. Dans les gares, les supermarchés, les temples, les églises, les parcs publics, etc. On se permet même de douter de l'effet dissuasif, les personnes chargées du contrôle étant soit absentes, soit dans la lune. Et franchement, une fois sur deux le détecteur n'est en réalité qu'un simple cadre de porte en bois...

"En Inde, c'est moi la reine !"
10) On se balade dans les rues d'Udaipur, au Rajasthan. Comme c'est souvent le cas en Inde, on croise une vache au détour d'une ruelle. Sid, voulant faire la maligne, décide de s'arrêter en face de l'animal et de ne plus bouger. La vache fait un pas de côté et continue sa marche en évitant Sid. Mais au moment de passer, elle n'oublie pas de filer un bon coup de corne à l'effrontée qui a osé se mettre sur son chemin. N'est pas sacré qui veut !

9) A Varanasi, dans l'Uttar Pradesh, des dizaines de sadhus campent sur les rives du Gange, et parmi eux de nombreux naga baba, des ascètes qui vivent totalement nus. On se trouve justement devant l'un de ces fantasques personnages lorsque débarque un groupe de touristes italiens. Ceux-ci se mettent à photographier à tout-va. Mais les naga baba ne sont pas connus pour être des êtres très pacifiques, et c'est le guide du groupe qui en fera les frais... Face au déferlement de flashs, le dévot se dresse, toujours tout nu bien évidemment, lève son bâton bien haut et menace l'attroupement. Apeurés, les touristes s'éloignent quelque peu. Mais certains, avides de clichés exotiques, continuent de mitrailler. Cette fois, le sadhu fulmine. Il court vers le groupe, nu comme un ver (faut-il le rappeler ?), insulte le guide puis le frappe violemment avec son bout de bois. Moralité de l'histoire : faut pas faire ch... les naga baba !

Là au moins, on est sûrs de ne pas
s'être fait arnaquer !
8) A Khajuraho, une destination du Madhya Pradesh très prisée des groupes de touristes asiatiques et occidentaux. Dans un joli restaurant, le serveur nous tend le menu et nous explique, sans aucune gêne, nous avoir donné le menu bon marché. Il nous refile ensuite une autre carte et ajoute : "Il y a plus de choix dans celle-ci. Et ne vous en faites pas du prix, on vous fera un gros rabais..." En résumé, voilà un resto qui, sans vergogne, double le montant de l'addition de certains clients (certainement ceux en voyage organisé). Combien de fois s'est-on déjà fait avoir ?

La baigneuse a perdu ses amis, mais
elle a retrouvé ses habits...
7) On débarque à Palolem Beach, à Goa, peu avant cinq heures du matin. Les rues sont désertes, tout est fermé, sauf un bar. Ambiance glauque de fin de soirée : cinq Européens, dans la quarantaine tardive, et quatre touristes indiens sont accoudés au zinc, passablement avinés, et se font servir par un staff pléthorique. Subitement, un mec et une femme se mettent à poil et décident d'aller prendre un bain de minuit. Après un quart d'heure, alors que les deux baigneurs s'apprêtent à sortir de l'eau, un des Indiens - dans une manoeuvre d'une finesse inégalée - fait mine de s'intéresser aux chiens qui errent sur la plage et s'approche du couple.

Le mec, pas gêné le moins du monde, finit de faire trempette, déambule dans le sable durant cinq minutes la zigounette à l'air à la recherche de son caleçon et retourne au bar pour commander une autre bière. Pudiquement, la femme, elle, reste dans l'eau. Une de ses copines vient finalement à son secours et, au lieu de lui apporter ses habits, lui refile son propre t-shirt. La nageuse émerge des flots, les mains cachant ses parties intimes, et enfile le vêtement. On a donc deux femmes, l'une portant un seul t-shirt et rien en bas, l'autre en soutif, qui se tiennent dans les bras sur la plage.

Ce cirque, bien sûr, attire les chiens errants, qui s'approchent, suivis bien évidemment de l'ami des bêtes. L'Indien est maintenant accroupi presque entre les jambes des deux femmes. Sans surprise, celles-ci finissent par s'énerver et repoussent violemment le rusé cynophile, qui fait semblant de ne pas comprendre de quoi on l'accuse. Au bar, les trois amis du perturbateur regardent la baston sans broncher, alors que les touristes européens s'en contrefichent. Seuls les employés du bar interviennent, armés de bâtons, et expulsent le voyeur. A jeun, Sid et Did se demandent, eux, où ils ont atterri...

6) Arrivés à Hospet, juste après l'épisode du bus (cf. n° 5), Did se fait alpaguer par un jeune Indien. "I saw you in the temple", lui dit cet inconnu en lui montrant son téléphone portable. Surprise de Did qui se découvre en photo, quasi en gros plan, sur le natel du paparazzo en herbe. "I have a snap of your wife too !" Again, cliché de Sid assise devant une sculpture. Le mec se marre, tandis que Sid, qui débarque à ce moment-là, n'en revient pas. Tout le monde rigole et on se serre la main. "Very good pictures !"

Pour nous, le trajet s'est déroulé
sans véritable accroc...
5) Dans le bus entre Hampi et Hospet. Peu après le départ, le chauffeur stoppe sur le bas-côté pour faire payer la course aux passagers. Tout d'abord, deux touristes se plaignent de devoir débourser plus qu'à l'aller. Ensuite, un Indien montre une carte au contrôleur, ce dernier s'en fout et lui demande de payer son siège. Le mec s'indigne, prend les autres usagers à témoin en montrant sa carte, une sorte d'abonnement général de l'Etat du Karnataka. Rien n'y fait : le ton monte, les esprits s'échauffent, les deux protagonistes s'invectivent et certains voyageurs, en retard pour une connexion, demandent au chauffeur de se dépêcher. Au comble de l'énervement, après cinq grosses minutes d'engueulades, le passager récalcitrant refuse de lâcher ses 50 roupies. Il sort du bus en pestant, souhaitant sans doute que le chauffeur se réincarne en chien...

4) En début d'après-midi à Alleppey, toujours au Kerala. Une étrange procession bloque le trafic sur la principale artère de la ville : une ambulance qui roule au pas, un cadavre à l'intérieur, les pieds qui dépassent par la porte arrière ouverte, et une vingtaine de personnes qui suivent. Parmi eux, deux jeunes hommes qui peinent à marcher. Ils titubent et se tiennent bras dessus bras dessous. On les croit ivres de peine et de tristesse. En réalité, ils le sont plus vraisemblablement d'alcool. Quatre policiers postés non loin de là interviennent, les sortent du cortège et les embarquent dans leur fourgon, direction le commissariat.

Voici le bus qui nous a lâchés
en cours de route...
3) On est dans le bus entre Ernakulam et Kumily. Le voyage se déroule sans accroc, bien que l'on roule déjà depuis six heures et que le trajet ne devait durer que 5h30. Et là, subitement : pschiiiiiiit ! Pneu arrière à plat ; tout le monde se fait rembourser son billet et descend du bus. Maintenant, c'est démerde-toi comme tu peux ! Pour nous, le reste du voyage se fera en auto-rickshaw...

Le ferry est bondé et les p'tits Suisses
ne paient pas la course...
2) On prend le ferry entre Kochi et Ernakulam. Le bateau est bondé et un employé fait payer le trajet à tous les passagers. Arrivé vers nous, il fait un geste de la main et passe aux suivants. Une dizaine de minutes plus tard, après un arrêt intermédiaire, l'homme passe une nouvelle fois. On l'arrête et lui explique que l'on veut payer. Impossible, il refuse, malgré notre insistance. C'est la première fois que les locaux paient pour les touristes !

1) A Kochi, au Kerala, première étape de notre séjour indien. On flâne le long de la côte, près des fameux filets de pêche chinois. Et qui se reprend une fiente d'oiseau sur la tête ? C'est bien sûr Mr Did Goodluck...
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ARGENTINE (30.08.2011 - 12.09.2011)

54) Arrivée à Buenos Aires. Fatigués par un long voyage (22 heures de bus) on prend le taxi entre la station de bus et notre hôtel. La course coûte 37 pesos et des poussières. Comme on avait lu dans notre guide que le pourboire n'était pas nécessaire (au mieux, il faut arrondir vers le haut), on donne 39 pesos au chauffeur. Pas heureux, celui-ci nous demande sèchement 40 pesos. On lui répond que "39 está bien". "40 !", "39 !", "40 !!!", "39 !!!" "Son mierdas !" ("Vous êtes des merdes"), nous lance-t-il. Did reprend alors son argent, lui jette un billet de 50 pesos, le chauffeur jette en retour un billet de 10 et repart en trombe. Bienvenue à Buenos Aires !

53) Après plusieurs mois passés en Amérique du Sud, on a l'impression de bien comprendre l'espagnol. Jusqu'à notre arrivée en Argentine, à Salta, dans le nord-ouest du pays. Là, on ne comprend plus rien du tout ! Les sons changent, la prononciation se transforme, l'accent est incompréhensible. Comment le décrire ? C'est de l'espagnol prononcé comme du portugais et qui sonne comme de l'italien. Deux semaines en Argentine, ce n'est pas assez : on ne s'y est jamais fait !

BOLIVIE (25.07.2011 - 30.08.2011)

52) Lors d'un tour dans les mines de Potosí. Sur la route du cerro rico, on s'arrête dans une raffinerie de minerai. Le guide nous demande de tout laisser dans le bus, sauf notre appareil photo et nos sacs de feuilles de coca, un cadeau pour les gens qui travaillent là. A notre retour au véhicule, 20 minutes plus tard, Sid se rend compte que son sac à main a été visité. En effet, le fermoir est à mi-chemin et la fermeture est ouverte des deux côtés. Et pourtant, rien ne manque, ni argent, ni téléphone, ni lecteur MP3. Le voleur - le chauffeur, présume-t-on - a sans doute pris peur en voyant la zip cassée lorsqu'il a refermé le sac et a vraisemblablement tout remis ce qu'il avait dérobé. Il faut dire que le sac merdouille depuis plusieurs semaines et que Sid est la seule à pouvoir le fermer correctement. Au final, l'agence nous remboursera le prix du tour, réputation oblige. Grâce à notre système anti-vol inédit, tout est bien qui finit bien :-) !

51) A Cotapata, non loin de La Paz. Un minibus nous emmenant au Camino de la Muerte (la célèbre Route de la Mort), qu'on s'apprête à parcourir en VTT, s'arrête à une station-service. Le chauffeur demande 10 litres d'essence à la pompiste. Celle-ci, au lieu de servir à la pompe, s'en va et revient avec un vieux bidon de peinture rempli de carburant. Ne reste plus qu'à siphonner le tout avec un tuyau pour remplir le réservoir. Facile, et presque aussi rapide que la manière traditionnelle...

Le prêtre bénit une voiture ;
un an sans accident garanti ?
50) Copacabana (sur les rives du lac Titicaca, pas à Rio de Janeiro), c'est le port d'embarcation pour se rendre à la fameuse Isla del Sol. Mais ce village touristique est également un lieu de pèlerinage, sa superbe cathédrale baroque abritant la Virgen de la Candelaria, une statue de la vierge vénérée très loin à la ronde. Et chaque jour, devant le lieu saint, il y a la Benedición de Movilidades, la bénédiction des... voitures ! Le 28 juillet, jour de la fête nationale du Pérou, des centaines de Péruviens font le déplacement en famille. Voitures neuves, vieilles épaves, taxis, minibus et même camions-citerne : tous les véhicules sont décorés de guirlandes et de symboles religieux puis aspergés de champagne afin d'accueillir dans les meilleures conditions la bénédiction. Et c'est sous un concert de pétards que le prêtre s'exécute... Carrément déconcertant !

PEROU (16.06.2011 - 25.07.2011)

49) A Cuzco et dans ses environs. Dans un restaurant d'Ollantaytambo, il est l'heure de payer l'addition. Did sort une pièce de 10 nuevo soles, la donne à la serveuse qui la refuse poliment, expliquant qu'il s'agit de fausse monnaie. Comme la différence ne nous semble pas flagrante, on se dit qu'on va facilement pouvoir la refiler à quelqu'un. Alors on essaie. Au chauffeur d'un combi ? Pièce refusée. Au terminal de bus de Chinchero ? Pièce refusée. Au supermarché à Cuzco ? Pièce refusée. A l'hôtel ? Pièce refusée. Et à chaque fois, après un simple regard, super rapidement... C'est finalement au Muse, un bar sympa dans lequel on a pas mal traîné, que l'on arrive à refourguer notre piécette. Ah ! si seulement on tenait le malotru qui nous a filé sa foutue monnaie...

"Bingo !"
48) Dans le bus entre Ica et Arequipa. Avec Cruz del Sur, on voyage mais on joue aussi. Petite partie de bingo à bord. Et, comme souvent, la chance sourit à Sid. "Bingo !" A égalité avec deux autres voyageurs, la petite veinarde gagne au tirage au sort et remporte un billet Arequipa-Lima. Voyage retour gratuit jusqu'à la capitale ! Mais comme on n'a absolument pas prévu de retourner là-bas, Sid cède sa place à son dauphin. Quelle classe !

Attachez vos ceintures, l'avion
va décoller... euh, le bus va partir !
47) Les bus péruviens. De vrais avions ! Après l'Equateur (cf. n° 38), quel changement ! Bus à deux étages, sièges inclinables à 160°, repas servi à bord par une hôtesse, une dizaine de téléviseurs dispersés dans le véhicule. Et avec Cruz del Sur, l'une des compagnies les plus luxueuses du pays, on a même droit à la fouille à l'entrée, avec détecteur de métaux, et à un petit film d'introduction avec consignes de sécurité illustrées. Du jamais vu !

Did, pas très à l'aise sur sa mule...
46) A dos de mule entre Congon et Choctamal, près de Chachapoyas. Did, déjà pas très à l'aise avec ces animaux, tombe sur un original qui refuse de prendre le même chemin que les autres. Après 30 minutes de montée, la mule prend la tangente et se retrouve coincée sur un énorme rocher. A droite, à gauche, en face : un vide de deux mètres ! Seule issue, rebrousser chemin. Problème : les mules, bêtes à manger du foin, ne savent pas reculer. "¿ Puedo bajar, puedo bajar ?" ; Did, qui fait carrément dans ses frocs, veut à tout prix descendre. Il en faut plus pour faire ciller notre muletier, qui carbure aux feuilles de coca. Le paysan tire la corde, la mule se retourne en partie puis saute du rocher. Did est vivant, mais son coeur bat encore à 100 à l'heure...

Ah, enfin en haut !
45) Troisième jour de trek dans la région de Gran Vilaya, près de Chachapoyas. Six heures de voyage à dos de mule pour grimper de 1000 mètres à 3500 mètres. Sid écope de l'animal le plus borné. Arrêt tous les dix mètres pour brouter les feuilles et autres herbes qui bordent le chemin. A une heure du sommet, impossible de faire avancer la mule. Dix longues minutes de surplace. Notre guide a beau tirer sur les rênes de toutes ses forces, le bidet ne veut rien savoir. Sid arrivera en haut avec une bonne demi-heure de retard. Ou quand l'expression "être têtu comme une mule" prend tout son sens...

Une cuisine remplie de cuys !
44) Trek de quatre jours dans la région de Gran Vilaya, dans le nord du Pérou. On s'arrête pour la nuit à Choctamal, petit village d'à peine 300 âmes situé à l'orée de la forêt amazonienne. On dort chez l'habitant : le chien se balade partout, dans et autour de la maison, tout comme les poussins qui sautent du balcon pour atterrir dans la cour où grouinent cinq ou six cochons. Mais le plus typique, c'est la cuisine. La propreté du lieu est quelque peu limite, mais le plus marrant se trouve - vit ! - au fond de la pièce, et principalement sous la cuisinière. Des dizaines de cochons d'Inde - les fameux cuys, très prisés des Péruviens une fois grillés - se montent les uns sur les autres en couinant. La nourriture toute fraîche à portée de bras... So cute !

EQUATEUR (24.04.2011 - 16.06.2011)

La douane de La Balsa
ne paie pas de mine...
43) On part de Zumba et, après une heure et demie de ranchera - les bus locaux, c'est-à-dire un camion transformé, muni de bancs -, on arrive enfin à La Balsa, poste-frontière entre l'Equateur et le Pérou. Voilà la douane la plus calme et la plus paumée qu'on n'ait jamais rencontrée. Ici, pas de "vrai" douanier, juste un type en training et maillot de foot qui nous demande de remplir un petit formulaire - n'importe comment ! - avant de tamponner nos passeports. Ah, si seulement les passages de douane étaient toujours aussi décontractés !

42) A Zumba, dans le sud du pays, juste avant de passer la frontière avec le Pérou. On a écrit des cartes et collé les timbres ; ne reste plus qu'à les poster. Seulement, Zumba c'est le trou-du-cul du monde : une centaine de maisons perdues au milieu de la jungle. Poste fermée, pas de boîte aux lettres. Que faire ? Sid se renseigne auprès d'une passante qui - coïncidence ! - affirme travailler à la poste. La jeune femme emmène Sid chez elle, téléphone deux fois à son patron afin de s'assurer du bon affranchissement des cartes (paraît qu'ils ne voient pas souvent de courrier pour l'Europe, à la poste de Zumba !) puis promet à Sid d'envoyer les cartes au plus vite. Vont-elles un jour arriver à destination ?

41) Deux heures du mat', dans les chiottes d'un bar à Quito. Did monopolise le seul pissoir tandis que trois autres types discutent à côté de lui. Alors que Did s'apprête à se laver les mains, l'un d'entre eux l'interpelle en espagnol, lui demandant s'il a des clés. Un peu circonspect mais fier d'avoir parfaitement compris la question, Did sort triomphalement son trousseau, où pendent une bonne dizaine de clés. Le mec s'empare du trousseau, sort un petit sachet rempli de poudre blanche, enfourne une clé dans le sachet puis s'envoie le tout dans les narines. Les deux autres types font de même puis proposent une petite ligne à Did, qui refuse poliment. Muchas gracias, poignée de mains générale, rires ; Did retourne à son cuba libre...

Nous, au moins, on sait la manger,
la fondue !
40) Dans le Swiss Bistro de Baños. En mal de bon fromage, on va manger une vraie fondue bien crémeuse dans un resto tenu par un Suisse. A la table à côté de la nôtre, un couple d'Italiens fait le même choix que nous. Visiblement, c'est leur première expérience de la fondue au fromage. Le mec plante son bout de pain au bout de sa fourchette - la normale, pas celle à fondue - et ne remue pas. Sacrilège ! De son côté, sa femme utilise la technique de la fondue chinoise : elle laisse tremper le morceau de pain pendant deux minutes, le sort, le pose dans son assiette et le mange avec couteau et fourchette. Pourquoi pas ? Après une vingtaine de minutes, peu convaincus, tous deux décident de changer de technique : ils versent le reste de leur pain - une dizaine de morceaux - dans le caquelon, attendent un moment puis versent le tout dans leur assiette. Les experts ès fondue apprécieront...

Glaglagla, on s'les pèle !
39) A Quilotoa, petit village niché à 3900 mètres d'altitude, les nuits sont très très froides. Alors que nous soupons, la patronne de notre hostal va faire du feu dans le poêle situé dans notre chambre. Après le repas, on se réjouit de trouver une piaule bien chaude. On doit bien vite déchanter : le feu n'a pas pris et il fait aussi froid dedans que dehors. Résultat : Sid dort avec l'équipement complet, gants et bonnets en alpaga compris...

Pincho de pollo, pincho de pollo !
38) Les bus, partout en Equateur. Tu fais signe au chauffeur au bord de la route, il s'arrête à peine, tu jettes ton sac dans la soute, comme tu peux, et tu sautes dans le bus qui roule déjà... A l'intérieur, si tu trouves de la place, c'est cool. Sinon, tu peux toujours t'asseoir dans l'allée centrale. Les vendeurs ambulants ne cessent d'entrer et de sortir et vendent tout ce qui est possible de vendre. Biscuits, bonbons, glaces, boissons, fruits, brochettes en tout genre, morceaux de poulet, bananes plantains grillées, CD, DVD, tirelires, boîtes à bijoux, etc. Une vraie foire !

Voici l'endroit où nos sacs
ont failli disparaître...
37) Dans notre hostel à Quito. Juste avant de partir pour Otavalo, on pose nos sacs dans le couloir d'entrée, le temps de prendre le déjeuner. Alors qu'on mange tranquillement, Did voit soudain un type s'emparer du sac à dos de Sid et l'emporter à l'extérieur. Ni une ni deux, Sid, un couteau plein de Nutella à la main, fonce vers la sortie pour voir ce qui se passe. Devant la porte, un taxi et le chauffeur en train de mettre son sac dans le coffre, dans lequel le sac de Did ainsi notre tente sont déjà bien rangés. Sid essaie d'expliquer tant bien que mal au taximan que c'est nos sacs, et non ceux de sa cliente, qu'il est en train d'embarquer. Mais après une semaine en Amérique du Sud, c'est difficile de se faire comprendre des autochtones : il faut bien deux minutes de gesticulations intensives pour que le mec se rende compte de son erreur. Il aura sûrement pensé que sa cliente du jour voyageait avec trois énormes sacs à dos et deux autres petits... Si Did n'avait rien vu, Dieu sait où auraient fini nos affaires...

36) Il est 20h00 à Quito. On décide de prendre le bus pour rentrer à notre guest house. Le bus est bondé, c'est le moins qu'on puisse dire. Et plus la course se poursuit, plus il se remplit. Les vitres sont couvertes de buée et on ne sait absolument pas où on est. Bon, on décide de descendre à l'arrêt suivant. Le bus stoppe, on essaie de sortir, on pousse. Rien n'y fait : la porte se referme et le véhicule repart. Le deuxième essai sera le bon. Après moult efforts, on réussit à se frayer un chemin et à sortir in extremis. Quelle galère !

PEROU, Lima (21.04.2011 - 24.04.2011)

C'est un peu tard d'y penser, non ?
35) On prend l'avion de Lima à Quito, très tôt le matin. Départ du B&B à 03h30 du matin. On se fait conduire à l'aéroport par Kike, l'un des propriétaires de la guest house. Remerciements de rigueur, accolades : on se quitte sur le parking de l'aéroport. Juste avant de monter à bord de l'avion, c'est le drame ! Grand maître des clés et des serrures, Did, toujours à son affaire, remarque, un peu tard, qu'il a oublié de rendre les clés de la chambre. Arrivés en Equateur, on propose par email de les renvoyer en express. "Pas besoin !". Les propriétaires du B&B attendront notre retour à Lima, prévu deux mois plus tard. A peine...

Les shops fermés par une grille,
une spécialité sud-américaine.
34) Aux alentours de notre B&B, dans une zone excentrée de Lima. On veut acheter de l'eau et du coca. Miriam, la propriétaire de la guest house où on loge, nous conduit dans un petit magasin de quartier. Une grille nous empêche d'entrer. "Merde, c'est fermé", se dit-on. "Pas du tout", répond Miriam. En effet, après un petit coup de sonnette, un type vient nous servir, sans ouvrir la grille. Une protection contre les vols, tout simplement. Bienvenue en Amérique du Sud !

CHILI (12.04.2011 - 21.04.2011)

Une bourde de plus...
Ca fait combien déjà ?
33) Grosse journée d'excursion en vue sur l'île de Pâques. Deux Français rencontrés au camping ont loué un 4x4 et nous ont proposé de les suivre. Départ prévu à 07h30, histoire de pouvoir admirer le lever du soleil sur Ahu Tongariki. 07h00 du matin ; le réveil sonne, on se lève, on se prépare en vitesse et on se rend à la voiture. On attend. 07h35 : toujours personne. Faut-il les réveiller ? Soudain, le déclic. "Mais quel con !" Did, qui n'en est pas à une bourde près, est toujours à l'heure de Santiago. En fait, il est seulement 05h40 ! On retourne donc se coucher...

A l'île de Pâques, on n'a
pas vraiment l'embarras du choix...
32) On veut faire quelques courses à Hanga Roa, le seul village de l'île de Pâques. Après avoir visité plusieurs petits magasins, on en trouve un autre qui a l'air bien plus intéressant. Beaucoup plus grand. On entre, espérant trouver notre bonheur pour le repas du soir. A l'intérieur, des mètres et des mètres d'étalages... vides, ou presque ! C'est donc à ça que devait ressembler la Pologne dans les années 70...

AUSTRALIE (17.03.2011 - 12.04.2011)

Elle a pas l'air commode, non ?
31) En partant de Byron Bay, on s'arrête au phare pour une petite visite du point le plus à l'est de l'Australie. De retour à la voiture, Sid ouvre la portière et découvre dans le coin de la porte une grosse araignée brune bien velue - une mygale selon elle ;-) ! Did, au courage légendaire, s'empare d'un long bâton pour tuer la bête qui fait tant peur à sa belle. Mais le vil animal, bien plus preste que son assaillant, réussit à s'enfuir et se réfugie sous le véhicule, bien à l'abri des velléités meurtrières de Did. Considérant l'incident clos, ce dernier propose à sa moitié de reprendre la route. Absolument pas rassurée, Sid ne posera pas un seul orteil sur le plancher durant tout le trajet, de peur de voir l'arachnide se faufiler à nouveau à l'intérieur de l'habitacle...

Le fameux frigo dans lequel
l'acte crapuleux a été commis.
30) En Australie, le backpacker de base a entre 20 et 25 ans, et c'est un crevard ! On en a eu l'amère expérience à Byron Bay, sur la côte est. Arrivés dans l'hostel dans le courant de l'après-midi, on met six bières dans le frigo commun, bien cachées dans un sac zippé. Quelques heures plus tard, heureux à l'idée de boire une Cooper's bien fraîche, on découvre avec stupeur que toutes nos binches ont disparu. Envolées ! Ou plutôt, volées... Ces vols sont fréquents, nous explique un type ; lui se protège en cadenassant ses provisions. Malin, le bougre ! Faut dire que nul n'est à l'abri du vol. En effet, le lendemain, notre morceau de fromage avait disparu. Mais pourquoi les voleurs n'ont-ils pas embarqué notre vieux pot de pesto à moitié vide ?

29) Dans le camping du Ayers Rock Resort, dans le Red Center. Il fait nuit, tout le monde dort déjà, sauf nous ! Pendant que Did lit dans la cuisine du camping, Sid s'éloigne quelque peu pour fumer une clope. Soudain, Sid revient en trombe, complètement paniquée. Elle vient de se trouver nez à nez avec un dingo, une sorte de chien sauvage typique de l'Australie. Pour la petite histoire, quelques jours auparavant, les journaux australiens faisaient le tragique récit d'un bambin déchiqueté en mille morceaux par un dingo. Ca fait froid dans l'dos !

Ca pique ?
28) Les bed bugs, vous connaissez ? Notre première rencontre avec ces charmants insectes a eu lieu à Darwin ou à Alice Springs, dans le Northern Territory. On ne sait pas précisément où cela s'est passé, ni même s'il s'agissait réellement de punaises des lits ; toujours est-il qu'on a été couverts d'une trentaine de piqûres chacun et qu'on a dû subir des démangeaisons HORRIBLES pendant près d'une semaine. Ah, les joies du backpacking !

INDONESIE, Bali (06.03.2011 - 16.03.2011)

Voilà le fameux singe voleur ! Avec
notre spray qu'on ne reverra plus...
27) Les singes balinais sont facétieux. On en a fait plusieurs fois l'expérience. Tout d'abord au temple Uluwatu, dans le sud de l'île. On se repose sur des tables, à l'ombre. Malgré les mises en garde, Did laisse ses tongs sans surveillance. Un macaque saute sur l'occasion et s'empare d'une des claquettes. On doit faire appel à une bonne dame (+ un petit billet) pour la récupérer. Cinq minutes plus tard, un deuxième singe bondit sur Sid, qui lui tournait le dos. Il repart aussitôt, une paire de lunettes de soleil à la main. La femme nous aide à nouveau, moyennant un autre petit billet, bien entendu. Nouveaux déboires dans la Monkey Forest, à Ubud, au centre de Bali. Sid se met de l'anti-moustiques, mais elle n'a pas le temps de ranger le spray qu'un primate le lui pique, joue un instant avec puis l'emporte dans la forêt. On ne reverra plus notre anti-moustiques. Espérons pour le malfrat qu'il n'a pas goûté le contenu : il risquerait de ne pas très bien digérer ça...

Une petite visite chez le garagiste
avant de rentrer au bercail.
26) Petit souci lors de notre balade à moto jusqu'au Tanah Lot, un temple balinais situé sur la côte ouest de l'île. Le soleil est couché depuis une bonne heure quand, de retour au parking, on retrouve notre moto le pneu arrière à plat. Coups de téléphone au propriétaire de l'engin, renseignements pris à un bureau pour touristes : il nous faut pousser notre bolide un petit kilomètre jusqu'au garage le plus proche. On en sera quittes pour 50'000 roupies, et une petite heure de retard...

Si vous cherchez bien,
vous trouverez deux têtes connues...
25) Fin de journée relax en perspective pour nous. On s'étend sur la plage de Kuta, dans le sud de l'île. Repos. Cinq minutes à peine. "Excuse me mister !" : une jeune femme voilée se pose à côté de Did pour que sa copine puisse la prendre en photo. Bis repetita, mais avec les rôles inversés. Deux minutes plus tard, au grand maximum, trois filles viennent demander une photo en compagnie de Did. Puis c'est au tour de deux types avec Sid. On n'a pas le temps de souffler qu'une classe entière nous assaille : photos de groupe puis photos personnelles. Une vingtaine de jeunes filles et de jeunes garçons font la queue pour avoir leur cliché. En quatre mois d'Asie du Sud-Est, on n'a jamais rien vu de pareil ! De la pure folie ! Et pourquoi ? On ne le saura jamais...

24) A Kuta, dans le sud de l'île. On se fait plaisir : bel hôtel avec bungalow, jardin fleuri et jolie piscine. Et le wifi gratuit ! On essaie de se connecter, sans succès : le signal apparaît un instant puis disparaît immédiatement. Sans doute un problème de routeur, se dit-on. On demande de l'aide au réceptionniste qui éteint l'appareil puis le rallume. Le problème persiste. Coup de téléphone à la centrale internet : aucun souci chez eux, visiblement. Philosophes, on se dit que ça arrive ; le réseau indonésien ne peut pas être aussi fiable que celui de notre chère Helvétie. Coup de théâtre : un gars se pointe peu après avec son iPhone et se met à surfer pépère. Durant notre séjour à l'hôtel, des dizaines de personnes se sont connectées. Pas une seule plainte. De notre côté, on n'a jamais eu de problème, de la Jordanie au Vietnam en passant par Hong Kong et la Malaisie. La connexion s'est parfaitement déroulée dans tous les endroits de Kuta, au McDo, dans un magasin près de la plage ou dans un resto. Mais là, des dizaines d'échecs ! Le mystère demeure... Qu'un informaticien nous explique !

HONG KONG + MACAO (01.03.2011 - 06.03.2011)

23) Sur Canton Road, à Hong Kong. On déambule le long de cette rue du quartier de Tsim Sha Tsui. C'est ici que se concentrent les enseignes des grands couturiers. Un peu comme la Bahnhofstrasse ou la rue du Rhône, mais en 100 fois plus barré. Dans ce paradis du shopping - Hong Kong est une zone tax-free -, les touristes font carrément la queue pour acheter leur tailleur Gucci, leurs lunettes Prada ou leur sac Louis Vuitton. Une question : pourquoi n'achètent-ils pas les imitations pas chères qu'on nous propose sans cesse dans la rue ?

VIETNAM (07.02.2011 - 01.03.2011)

22) A Hanoï, le jour de notre départ pour Hong Kong. Aux alentours de 06h30, après une courte nuit, les deux alarmes de Did se mettent en branle. Englué dans son sommeil, Did les désactive inconsciemment et se rendort du sommeil du juste. Il est 08h57 : bip-bip, Sid reçoit un sms qui nous réveille en sursaut. Merde ! On avait réservé un taxi pour 07h30 et le réceptionniste ne s'est pas étonné de ne pas nous voir ! On réfléchit une vingtaine de secondes et on décide finalement de tenter le coup, sans réel espoir de pouvoir prendre notre avion. On empaquette nos affaires en 4e vitesse, on paie notre chambre et on saute dans un taxi. A l'aéroport, le check-in est miraculeusement encore ouvert, 35 minutes seulement avant le départ de notre vol (alors qu'il est conseillé de se pointer deux heures avant). On aura même le temps de poster nos cartes et de changer nos derniers dongs. Ouf, on a eu chaud !

Ca n'a pas l'air très agréable...
21) On rôde dans les ruelles chaotiques de la capitale Hanoï. Klaxons, motos, vendeurs ambulants, coiffeurs de rue. Et celui-là, il fait quoi ? Tiens, magnifique métier que celui de ce monsieur qui gagne sa vie en extrayant la cire des oreilles des passants. Le tout dans le confort de son cabinet trois étoiles, une chaise en plastique posée sur le trottoir. On vous épargne la photo de l'énorme stück qu'il a sorti de l'oreille de son client puis jeté par terre devant nos yeux...

20) A notre arrivée à Hanoï, après 14 heures de bus. Il pleut à moitié, il fait froid. Un type nous accoste et nous propose une chambre, photos à l'appui. Ca a l'air pas mal, et en plus le taxi jusqu'à l'hôtel est offert ; on suit. Coup d'oeil rapide dans la chambre jeté depuis le pas de la porte, le sol étant encore mouillé : ça a l'air propre. On paie pour une nuit, avec option pour les quatre suivantes. Mais les apparences sont trompeuses : en réalité, les draps, originellement blancs, sont gris, et accessoirement décorés de dizaines de cheveux et poils en tous genres ; une couche d'un demi centimètre de poussière repose sur la télévision ; des mégots de cigarettes, entre autres, jonchent l'armoire ; les murs sont crades ; la douche fuit mais ne délivre qu'un mince filet d'eau lorsqu'on veut l'utiliser (heureusement, au final, car on risquerait sinon de finir électrocuté à cause des fils dénudés qui pendent juste au-dessus de la pomme de douche) ! Bref, vous vous en doutez, on quitte les lieux au plus vite le lendemain matin. Le meilleur ? Sur la carte de visite de l'hôtel, une ambition : "Working to be on the Lonely Planet" ! Les pauvres, ils peuvent encore travailler longtemps...

On n'a pas fait dans la dentelle !
19) Bus de nuit entre Hué et Hanoï, dans le nord du pays. Peu avant minuit, on s'arrête pour manger dans un coin paumé. Quoi de mieux qu'une bonne bière pour bien s'endormir ? Pschit ! On s'apprête à engloutir le doux breuvage mais une petite musique nous arrête. Ca vient de la canette... Bizarre ! Un coup d'oeil à l'intérieur et on découvre un petit billet : "500.000 d". Curieux, on éventre la boîte en alu avec notre précieux couteau suisse. Les serveurs du restaurant s'affairent autour de nous. En fait, on a gagné 500'000 dongs (l'équivalent de 22 francs suisses) dans le cadre d'un concours organisé pour le Nouvel An vietnamien. Bons princes, on laisse notre gain au patron du restaurant. Espérons pour lui qu'il ait pu encaisser son argent...

CAMBODGE (30.01.2011 - 07.02.2011)

Un, deux, trois, on pousse !
18) On visite Nagaworld, un hôtel-casino ouvert récemment dans le centre de Phnom Penh. Le plus intéressant n'est pas l'intérieur, c'est le parking. Il faut s'imaginer le bordel ! Des voitures rangées en triple file : une première en épi et deux autres en rang. Des Securitas chargés de gérer cette pagaille demandent à chaque conducteur de se mettre sur le point mort. Et chaque fois que quelqu'un veut sortir, un ballet géant se met en branle : les pseudo-policiers poussent quelques voitures vers l'avant, d'autres vers l'arrière, histoire de faire de la place pour le partant. Une sorte de Tetris à taille humaine... Astucieux, non ?

L'uniforme national cambodgien,
ou l'art de passer inaperçu...
17) On déambule le soir dans les rues de Siem Reap, au Cambodge. On croise une femme dans une magnifique tenue en coton léger, un superbe tissu bleu nuit assorti d'innombrables nounours blancs. "Tiens ! Elle se balade en pyjama ! Etrange...", se dit-on. Peu après, on en croise une autre, puis une autre encore, et ainsi de suite. Des fillettes, des adolescentes, des mères de famille, des femmes âgées. Sur les marchés, dans les restaurants, à moto. A Siem Reap, sur le site d'Angkor, en plein centre de Phnom Penh. Partout des femmes en pyjama ! Des pyjamas qui s'avèrent n'être en réalité que de simples tenues en étoffe bon marché. Au temps pour nous ! On a quand même bien ri...

SINGAPOUR (27.01.2011 - 30.01.2011)

"Put*** c'que c'est fort !"
16) Une petite faim se fait sentir ; on se rend dans un resto thaïlandais. Did, habitué à manger very spicy depuis plusieurs semaines, choisit le plat le plus épicé, malgré les mises en garde figurant sur la carte. Excès de confiance, semble-t-il. En effet, il lui aura fallu une bonne portion de riz supplémentaire et pas moins de sept verres d'eau pour venir à bout de son assiette, la bouche en feu et dégoulinant de sueur. Quand on veut jouer au dur...

500 dollars d'amende pour un durian :
un peu cher pour une petite faim !
15) Singapour, surnommée Fine City, est parsemée de panneaux d'interdiction. Ici plus qu'ailleurs, la loi c'est la loi. Vous savez sans doute que les chewing-gums sont absolument prohibés dans la ville-Etat. Vous vous doutez certainement qu'il est interdit d'uriner dans la rue, même si cela semble moins évident pour le gouvernement qui a jugé essentiel de mettre en garde citoyens et touristes désireux de se soulager. En revanche, la signalisation dans les stations du métro de Singapour est nettement plus étonnante. Interdiction formelle de transporter des durians, un fruit tropical très apprécié dans la région. Il semblerait que l'odeur nauséabonde - quasiment toxique ! - de ce gros fruit vert soit la raison de cette mesure radicale. Les usagers vous remercient !

THAILANDE, 2e partie (15.12.2010 - 09.01.2011)

Pas certain que toutes les consignes
de sécurité aient été respectées...
14) Sur une plage de Koh Phi Phi, dans le sud, la nuit de Nouvel An. Il est minuit et on assiste au grand feu d'artifice. Noam, un ami venu nous rejoindre pour l'occasion, remarque, très justement : "C'est la première fois que je suis sous un feu d'artifice !". En effet, alors qu'on regarde les feux, le nez en l'air, c'est une véritable pluie de poudre et de cendres qui tombe sur nos têtes. Et accessoirement dans notre bucket (un seau rempli d'alcool)... C'est ce qu'on appelle un cocktail explosif !

13) La scène se déroule dans le port de Chumphon, dans le sud. On s'apprête à monter dans le bateau pour Koh Tao. On nous demande nos tickets. "We've booked the whole trip in Bangkok, a bus & boat ticket. Nobody gave us a single ticket for the boat", répond-on gentiment. Les contrôleurs insistent en nous disant qu'on ne pourra pas monter à bord si on ne montre pas de ticket. Derrière nous, un couple d'Allemands est dans la même galère que nous. Les contrôleurs : "Just look in your pockets, in your bags. The tickets must be somewhere !" Did, de plus en plus énervé : "Listen ! There's no point to look anywhere : we didn't get any ticket !" Eux : "Have a look, just have a look !". Did décide finalement de plonger dans sa banane pour sortir une enveloppe censée être vide. Et là, deux tickets, sortis de nulle part. On se regarde, éberlués, et on monte sur le bateau. Les deux Allemands embarquent eux aussi peu après nous. "We've found it as well. That's magic !" "For sure, that's magic..."

C'est ce qui s'appelle
"ne pas lâcher l'affaire" !
12) A la sortie du Grand Palais, lors de notre retour à Bangkok. Une petite fille nous accoste pour nous vendre son lot de cartes postales. Normal. On refuse, et elle nous suit, insistante. Normal toujours. Elle prend Did pour cible unique, le prie, l'implore : "100 bahts, sir !" On marche 100 mètres, 200 mètres, 300 mètres... Il faudra cinq minutes et plus d'un kilomètre de marche pour s'en débarrasser. Et pour pas un rond !

LAOS (03.12.2010 - 15.12.2010)

Mr la Poisse ramène son sac trempé.
11) Sur le slow boat entre Huay Xai et Luang Prabang, au Laos ; deuxième jour de voyage. Un Allemand est assis à côté de Did. Un méchant coup de soleil sur la tronche, l'air un peu maladroit, un comportement un peu bizarre durant tout le voyage : le mec porte la malchance sur lui. Le Germain se lève en bousculant Did et s'en va vers l'arrière du bateau, sa mallette à la main. A peine une minute plus tard, un cri retentit : "Hey, stop, this is my bag !". C'est Mr la Poisse, bien sûr, le bras tendu en direction de son sac qui flotte dans le Mékong. Il voulait monter sur le toit de l'embarcation et la lanière de sa mallette a cassé. Le boucan alarme le pilote qui ralentit ... et repart de plus belle. L'Allemand se remet alors à crier, persuadant le commandant à faire demi-tour. Un Laotien finit par repêcher le sac avec une éprouvette. Bilan : un gros fou rire pour toute l'assistance et un appareil photo réflex gorgé d'eau à sécher au soleil. Sur le toit ?

Jolie petite bête,
n'est-ce pas ?
10) Deuxième jour de bateau entre Huay Xai et Luang Prabang, au Laos. On est couchés à l'arrière, à moitié endormis, de la musique dans les oreilles. Sid sent du mouvement autour d'elle, ouvre les yeux et pousse un cri : devant elle, une espèce d'énorme rat - un rat des bambous, vraisemblablement - se débat, pendu par une patte arrière. A l'autre bout de la corde, un Laotien tout sourire. Ce dernier l'enferme dans un pot improvisé en cage puis nous explique que l'animal sera son souper. On change bien vite de place, histoire de ne pas devoir se coltiner le rat comme voisin durant les six heures de voyage restantes...

THAILANDE, 1ère partie (21.11.2010 - 03.12.2010)

9) Devant la Malak Guest House à Chiang Mai, dans le nord de la Thaïlande. Il est passé minuit et on discute avec une hippie autrichienne tout en buvant une dernière petite bière avant d'aller se coucher. Soudain, une moto avec deux passagers s'arrête devant nous : c'est un employé de l'hôtel qui ramène un backpacker anglais complètement pissed. Le mec titube en cherchant dans son portemonnaie puis remercie le conducteur en lui tendant un billet de 500 bahts. Entre les bars et la guest house : 300 mètres à vol d'oiseau. Prix de la course : l'équivalent d'un Bangkok - Chiang Mai en wagons-lits, soit 12 heures de trajet. Hum hum !

Sur cette photo, il en manque
bien les trois quarts...
8') A Sukhothaï, dans le centre du pays. On admire béatement la statue du roi Ramkhamhaeng, au début de notre visite du Parc historique de Sukhothaï. Seuls, ou presque. Soudain, en 30 secondes à peine et dans un brouhaha monstre, deux à trois cents écoliers tous vêtus du même uniforme débarquent à vélo. Une véritable marée humaine. Jamais vu pareille invasion !

Une petite coupe avant
de prendre le train ?
8) A la gare de Bangkok. On attend le train, comme tout le monde. Mais pour certains Thaïlandais, il faut visiblement rentabiliser chaque minute. Sur le quai, assises les unes à côté des autres sur des chaises en plastique, une dizaine de personnes se font couper les cheveux "sur le pouce". C'est pas du Jacques Dessanges, mais c'est parfait quand les trains sont en retard...

Un tuk-tuk parmi d'autres
dans les rues de Bangkok.
7) A Bangkok, les conducteurs de tuk-tuk sont réputés pour arnaquer les touristes. On négocie le prix d'une course. Pour lui, 100 bahts ; pour nous, 30 seulement. On monte finalement dans le tuk-tuk pour 30, à condition d'accepter un arrêt chez le "sponsor" du conducteur, qui lui file des bons pour l'essence. Le type nous emmène donc dans un magasin de vêtements sur mesure : on fait semblant de s'intéresser aux tissus pendant cinq minutes et on repart. Au retour, même technique : 20 bahts !

JORDANIE (09.11.2010 - 21.11.2010)

6) Il fait nuit et on se balade dans les rues d'Amman. On entend un bruit bizarre qui se rapproche. Un gosse arrive en face de nous et il tient un chaton par la queue. Le bruit bizarre, c'était le miaulement atroce du petit chat. On croise le gamin et on se retourne : l'enfant tient toujours le pauvre animal par la queue et le balance contre la barrière séparant le trottoir de la route. Quatre jeunes lui courent après, mais le vilain garçon réussit à s'enfuir avec le chaton. "He's crazy !", nous disent des passants. "Yes, crazy...", acquiesce-t-on. Aujourd'hui, le pauvre petit chat est certainement mort...

Quand on a pris cette photo, on
ne pensait pas revoir Amman...
5) On est à l'aéroport d'Amman, dans l'attente du check-in pour Delhi. On arrive au comptoir et le responsable nous demande si on a un visa pour l'Inde. Réponse négative. Pas de visa, pas d'avion ; pas d'avion, pas d'Inde ; pas d'Inde, pas d'Inde !

4) On prend le bus de Wadi Musa à Amman avec deux Hollandais. On est chargés et on met les sacs dans l'allée. Le conducteur n'est pas d'accord et nous demande de payer des places supplémentaires pour mettre les bagages sur les sièges. On refuse en bloc, en lui expliquant que lors du voyage dans l'autre sens, la voie était totalement obstruée par une dizaine de sacs, et pas seulement ceux de touristes. On refuse d'autant plus qu'on paie déjà deux fois plus cher que les locaux. Rien n'y fait. Après une longue négociation, en position de faiblesse, on finit par lâcher et on partage le prix d'un siège supplémentaire entre quatre pour mettre nos bagages.

3) A Wadi Musa, on réserve une excursion pour Wadi Rum. Départ du bus à 06h30. Dur dur ! Did descend de la chambre à 06h27 et demande à la réception si le bus peut attendre cinq ou dix minutes. "Five is OK, not more...", répond le type. Did remonte dans la chambre, on finit de ranger nos affaires et on redescend. Il est 06h36. Et le réceptionniste de dire, très calme, avec un grand sourire : "You've missed the bus, my friends...". Quoi ? Merde ! A peine le temps de remonter nos sacs dans la chambre que le mec vient nous rechercher : il va nous conduire, on va rattraper le bus...

On a fait un beau tour de ville, et
on a même vu la campagne...
2) A Amman, on prend un taxi pour aller à la station de bus du sud de la ville. Le taxi-mètre est en fonction, tout se passe bien. Arrivés à destination, après 40 minutes de trajet, le cadran indique 3,87 dinars jordaniens. On donne un billet de cinq au conducteur en lui disant qu'il peut arrondir à quatre dinars. "Four", dit-il en se marrant, et il repart sans nous donner la monnaie. Bien plus tard, on remarquera que le type nous avait fait faire un magnifique tour d'Amman et que le trajet aurait dû durer moins de dix minutes et nous coûter à peine deux dinars...

ESPAGNE, Madrid (07.11.2010 - 09.11.2010)

1) A Madrid, on cherche la poste. On demande et on nous envoie dans le Corte Inglès, une grande chaîne de magasins espagnole, genre Manor. A l'intérieur, on pose encore la question à une vendeuse qui nous explique que c'est très compliqué. Elle nous y conduit. Effectivement, c'est très compliqué : il faut descendre au deuxième sous-sol puis traverser le parking pour enfin déboucher, comme par miracle, sur la succursale de La Poste. Super pratique, non ?

4 commentaires:

  1. Haha, nr 11....the German guy and his floating bag in the Mekong river. It was hillarious although I felt really sorry for him when he was running up and down the boat in panic. And you even took his picture :-)))

    Greetings,
    Turhan

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  2. super ce voyage bonne continuation fette nous rever. tina suisse

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  3. c'est la classe! C'est avec plaisir que je vous lis de tant en tant! On espère faire la même chose dans quelques temps..quand on sera trois!

    Bisous à vous 2

    lilO

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  4. Géniale l'histoire de la mule. Ou quand deux têtes de mule se rencontre... Did a trouvé plus fort que lui!

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