La découverte des temples d'Angkor

Le célèbre Angkor Wat, représenté
sur le drapeau du Cambodge.

Atterrissage matinal à Siem Reap, après un peu moins de deux heures de vol. La douane passée, le visa en poche, on monte dans le tuk-tuk venu nous chercher à l'aéroport. Il est huit heures à peine. Après le luxe, l'ordre et la propreté de Singapour, on retrouve la dure réalité de la grande majorité de l'Asie du Sud-Est. Trafic chaotique, klaxons, poussière, pauvreté. Objectif de notre séjour dans le nord du Cambodge : découvrir les incontournables temples d'Angkor.

Mr. Phal et son tuk-tuk
de première classe. Trop stylé !

La visite commence le lendemain déjà. La guest house dans laquelle nous avons élu domicile pour quelques jours, la Palm Garden Lodge, nous met en contact avec Mr. Phal, un chauffeur de tuk-tuk peu bavard mais fort sympathique. Le sourire constamment aux lèvres, ce dernier nous guidera durant deux jours dans la jungle des temples d'Angkor. Si vous passez dans le coin, n'hésitez pas à vous rendre au même hôtel et à demander les services de Mr. Phal...

Monter les marches des temples
s'apparente parfois à de l'escalade.

Au programme du premier jour : le petit tour. "Petit", disent-ils... Départ à 08h30 du matin pour un retour à près de 18h00 : dix stops, une quinzaine de temples visités, des dizaines de kilomètres parcourus, des centaines de marches grimpées et des milliers de tonnes de pierres admirées. Après huit heures de marche et d'escalade, on a fini la journée sur les rotules. Mais disons-le franchement : ça vaut la peine de suer !

Au Ta Prohm, blocs de pierre
et racines s'entremêlent.

Les temples sont superbes, qu'ils soient grands ou plus petits, en ruines, restaurés ou gagnés pas la végétation. La visite d'Angkor Wat, le plus connu de tous les temples du site, est incontestablement le temps fort de la journée : cette construction est majestueuse, la symétrie de son architecture quasi parfaite, le souci du détail de ses concepteurs impressionnant. Les autres grands moments de notre excursion : le Bayon et ses visages inquiétants ainsi que le Ta Prohm, laissé à l'état sauvage.

Le Banteay Srey, c'est un peu la
planète des singes. Y'en a partout !

Après un jour de repos (on avait bien besoin de ça), on repart à l'aventure. Sur le grand tour cette fois-ci, toujours accompagnés par notre chauffeur Phal. On débute la journée au Banteay Srey, situé à une quarantaine de kilomètres au nord de Siem Reap. Ce temple, restauré grâce à l'aide de la Suisse, est considéré comme représentatif de l'âge d'or de l'art khmer. Effectivement, l'un des plus beaux qu'on ait vus.

Le soleil se couche
sur la campagne cambodgienne.

La journée se poursuit, temple après temple, pour se terminer à Phnom Bakheng. Cette colline, qu'il est possible d'escalader à dos d'éléphant moyennant une somme d'argent tout simplement indécente, est surmontée d'un vieux wat sur lequel des centaines de touristes s'entassent chaque jour pour admirer le coucher du soleil. Un dernier petit effort, on grimpe et, comme les autres, on se pose, appareil-photo en main, en attendant que l'astre incandescent disparaisse à l'horizon. Pour nous, Angkor c'est terminé ; retour en ville pour un repas bien mérité.

Des centaines d'enfants implorent
les touristes de passage à Angkor.

Ces deux journées, riches en découvertes, ont été merveilleuses, splendides. Toutefois, chaque médaille a son revers, et Angkor n'échappe pas à la règle. Malheureusement, la beauté des temples n'égale que l'insistance des vendeurs et autres mendiants qui peuplent le site. A chaque arrêt, on se fait accoster, supplier, implorer ou accrocher par des Cambodgiens de tout âge attirés par nos poches supposément pleines de billets verts. C'est désolant, mais on l'avoue : être pris pour un portemonnaie sur pattes durant deux jours est de nature à quasiment annihiler tout sentiment de compassion. Et pourtant, quelle pauvreté !

Sid & Did