Same same, but different !

Sid et Did au milieu des ruines
de Sukhothaï.

Nous avons quitté la Thaïlande et, après deux jours de bateau sur le Mékong, nous voici arrivés à Luang Prabang, au Laos. Cette première incursion en Thaïlande nous a conduit à Bangkok, à Sukhothaï et enfin à Chiang Mai. Une dizaine de jours seulement. Tentons tout de même une petite comparaison entre nos premières impressions thaïlandaises et notre précédente expérience du "pays du sourire", datant de 2007 pour nous deux.

Première différence : les Thaïlandais ont appris le français ! C'est pas encore du Molière, bien sûr, mais c'est surprenant. Ils nous donnent du "bonjour", du "bon appétit" ou du "bonne nuit" à tout bout de champ. Et ça conduit à des chefs-d'oeuvre de franglais comme le désormais fameux "Combien you pay, mon ami ?". Ajoutez-y l'accent thaïlandais et vous obtenez quelque chose de sacrément intéressant, linguistiquement parlant.

Sid à l'entrée de Khao San Road,
fameuse rue de Bangkok.

Deuxième différence : le marchandage est devenu plus difficile. Que ce soit sur Khao San Road, au MBK Center ou ailleurs, les vendeurs sont à la fois plus et moins tenaces qu'il y a trois ans. Plus tenaces car ils ne baissent leurs prétentions qu'après une rude négociation ; moins tenaces car ils n'hésitent pas à te laisser partir si ton prix est manifestement au-dessous de leurs attentes. Dans un sens, ça tombe bien : ça évite de s'encombrer avec mille achats inutiles...

Troisième différence : dans la rue, nous nous sommes étonnamment sentis moins harcelés que lors de notre première visite. Les chauffeurs de tuk-tuk ("tuk-tuk, tuk-tuk !!!") sont moins insistants et les filles des salons de massage ("massaaaaaaaage, Thai massaaage !!!") aussi. Par ailleurs, en trois jours à Bangkok on nous a à peine proposé six ou sept fois de nous emmener au ping-pong show, c'est dire !

Did savoure son premier tom yam
very spicy à Bangkok.

Pour ceux qui ne connaissent pas ces spectacles très prisés des nuits de Bangkok, sachez qu'ils présentent, entre autres, une prestation fort originale où il est question de balles de ping-pong et de sexe féminin ; si vous voulez en savoir plus, demandez à Dr. Google, il vous répondra volontiers. (Sur ce point, Did suppose, fort plausiblement, qu'il avait été davantage sollicité en 2007 car il était non accompagné ; être un mec et voyager seul à Bangkok peut être une expérience très éprouvante....)

Enfin, quatrième différence : les Thaïlandais sont encore plus occidentalisés qu'en 2007. Did avait rencontré un fantastique thaï cowboy à Railay Beach et Sid un euphorique rasta thaï à Krabi. Nous avions tous deux découverts un pays fortement influencé par le tourisme. Mais là, c'est beaucoup plus net encore. Nous avons croisé des reggaemen comme des punks ainsi que des Thaïlandais bling-bling, et nous avons eu droit à tous les types de musique, de la techno au reggae en passant par le gros rap ricain et la musique traditionnelle.

On a pu s'incruster, mais on n'avait
pas les meilleures places, désolés...

En plein milieu des ruines de l'ancienne cité de Sukhothaï, nous avons réussi à nous incruster dans un spectacle privé proposé aux participants d'un rallye de charité, une sorte de comédie musicale avec danse traditionnelle, feux d'artifice et lâcher de lanternes. Magique. Expérience totalement différente à Chiang Mai, où nous avons assisté à un bon vieux concert de rock donné par quatre jeunes Thaïlandais. Que penser de cette évolution de la société thaïe ? C'est bien, c'est mal ? Nous n'avons pas vraiment d'avis tranché, à chacun de se faire le sien...

Mais, à côté de ces différences, il y a bien entendu des choses qui ne changent pas ! Au premier chef, la nourriture. Quel bonheur de se mettre à table et de savourer noodles, riz sauté, tom yam et autres plats délicieux. Le tout, bien sûr, arrosé d'une bonne Chang ou d'un jus de fruit bien frais. La chaleur également est encore au rendez-vous, comme il y a trois ans, toujours aussi étouffante. Et son pendant, la sueur, qui mouille, qui colle, de jour comme de nuit, et plus particulièrement après un mets un peu trop épicé...

Pour vous faire envie...
Yummy yummy !

A part ça, les Thaïlandais sont restés souriants, les ladyboys papillonnent plus que jamais, les temples sont encore debout et les moustiques piquent comme par le passé. Espérons pour la suite de notre voyage que les plages du sud du pays soient toujours aussi féériques...

Sid & Did