Les merveilles de la Jordanie

Les tombes royales de Petra.

Cela fait un peu plus d'une semaine que nous sommes arrivés en Jordanie. En ce moment, nous devrions être en Inde... C'était sans compter les aléas du voyage, qui nous retiennent ici, dans le royaume hachémite, pour quelque temps encore (vous en saurez plus à ce sujet dans le prochain post). Mais pour l'heure, nous souhaitons revenir sur les deux grands moments que nous avons vécus en Jordanie, à savoir les visites de Petra et du désert rouge du Wadi Rum.

Au-dessus des habitations
troglodytes.

Nous avons passé deux jours magnifiques à Petra. Malgré la foule qui visite chaque jour ce site popularisé par Indiana Jones et la dernière croisade, découvrir ces ruines monumentales est une expérience inoubliable : cette ancienne cité troglodytique mérite amplement de figurer sur la liste - très critiquée il est vrai - des sept nouvelles merveilles du monde. De plus, il est relativement facile d'échapper aux hordes de touristes moyennant quelques efforts physiques, en grimpant sur les collines ou en arpentant des sentiers peu courus.

A l'aise devant le Treasury.

Après deux jours de marche intensive et malgré les cuisses et les mollets en feu, nous sommes repartis de Petra des souvenirs plein la tête ! Sortir du Siq, un long canyon étroit qui fait office de porte d'entrée au site, et déboucher sur le Treasury (Al Khazneh, le principal joyau de Petra) illuminé par le soleil matinal, déguster un sandwich (même pas très bon !) à l'ombre d'un rocher à flanc de colline, suer à grosses gouttes pour découvrir le Monastery (Ad Deir) au coucher du soleil : des moments magiques à vivre une fois dans sa vie !

Sur les traces de Lawrence d'Arabie.

Après la visite de Petra, nous avons réservé une excursion au Wadi Rum, le désert où ont été tournées les plus belles images de Lawrence d'Arabie, le mythique film aux sept Oscars. Et c'est parti pour 24 heures de découverte !! Une jeep, un guide, Sid, Did et cinq autres touristes - une Italienne, deux Néerlandais, un Japonais et un Australien : une petite équipe comparée aux convois de sept ou huit gros 4x4 que l'on a pu croiser dans le désert.

Le Wadi Rum, terre de contrastes.

Une source d'eau, des inscriptions (qui nous restent mystérieuses...), les vestiges d'une maison où a séjourné T. E. Lawrence il y a près d'un siècle, une arche naturelle : les différentes haltes tout au long de l'excursion sont plaisantes, sans plus. En revanche, le panorama est fabuleux, les paysages sont grandioses, à couper le souffle. Le bleu du ciel contraste à merveille avec le sable orange, et les montagnes de roche rouge, brune ou orange se dressent au milieu de cette immensité comme pour souligner notre petitesse. C'est beau, c'est beau, c'est beau !!

A notre campement.

Mais la deuxième partie du tour est sans conteste la plus éblouissante. Nous nous sommes arrêtés dans un campement pour boire le thé et admirer le coucher du soleil, allongés sur des rochers au beau milieu du désert. Ces instants sont magiques ! Loin de l'agitation de la ville, le temps s'arrête et nous respirons la tranquillité. Ici, pas de trafic, pas de klaxons, pas d'appel à la prière ; seulement le bruit d'un 4x4 qui passe au loin de temps en temps, laissant derrière lui un panache de poussière...

Zidane sort le poulet.

Puis vient l'heure du souper. Zidane - notre guide, pas le maître du coup de boule ! - nous prépare du poulet cuit dans un trou creusé dans le sable, à la façon bédouine, accompagné de riz, de pommes de terre et de légumes. Un vrai délice qui nous change des éternels falafels et shawarmas (kebabs) qui, bien que fort goûteux, commençaient véritablement à nous sortir par les trous de nez !

Pendant le repas pris assis sous une tente bédouine, chacun évoque ses voyages et ses expériences ; Zidane nous parle de son rêve, parcourir l'Afrique du Nord en voiture puis revenir en Jordanie en traversant l'Europe. Ensuite vient l'heure du thé et du narguilé. Tout respire le calme et la sérénité.

Le "light painting", c'est fun !

Avant de retrouver nos paillasses sous une autre tente pour un repos bien mérité, nous sortons une dernière fois pour admirer les étoiles. La demi-lune est au rendez-vous, la nuit est claire, mais cela ne nous empêche pas de voir de nombreuses étoiles, ainsi que plusieurs étoiles filantes. Charlie, le sympathique Australien, nous initie ensuite au "light painting", l'occasion pour nous de prendre de jolis photos et de rire un bon coup...

Le vent se lève, l'air se refroidit, le sommeil est bienvenu. Le lendemain, nous retrouvons la civilisation, et les klaxons, et la voix du muezzin. Qu'est-ce que c'était bien !

Sid & Did